Ombre et lumière dans la production cinématographique

Si on veut embrasser ce thème souvent rencontré, surtout jadis, dans les films, on se doit d’évoquer cinq axes principaux : — le vaste champ de ce style appelé Expressionnisme allemand , avec des réalisateurs comme Murnau ou Wiene, avec des personnages devenus des archétypes, tels que Nosferatu (et au passage une réflexion sur la vampirologie dans ses rapports avec le nycthémère et aussi le miroir) ou Caligari, l’ancêtre de Mabuse et de Fantômas ; — le triomphe du « noir et blanc » chez Bergman dont le meilleur exemple est Persona ; — la « descente aux enfers » notamment chez Cocteau avec Orphée dont il revisite le mythe et le couple ; — les personnages de la nuit comme ceux des Portes de la nuit , ou les voyages en train de nuit de Nocturne indien, où le héros rencontre, bien sûr Peter Schlemyl, L’Homme qui a perdu son ombre, l’éternel perdant, l’éternel voyageur ; — Et les grands délires, qu’il s’agisse de la « descente sous terre », comme une sauvegarde, chez Jodorowski ou bien encore de « descente à l’intérieur de soi-même », comme une métaphore de la vie fœtale chez Jonze, avec ses célèbres mises en abyme et ses démultiplications.

Auteur
Jean-Gérald Veyrat
(†)
Référence
RA006-13
Ombre et Lumière
Journées d’Automne 2014
Catégories
art-thérapie, psychologie, cinéma, musique
Noms propres
Duchamp M., Hergé, Caravage M., Sadoul N.
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