Étrangetés musicales d’une étrangère d’Islande : Björk ou le paradigme de l’inquiétant

L’oeuvre musicale de Björk offre les sonorités d’une terre islandaise glaciale, lointaine, désertique, métaphores du Moi-corps et des étendues psychiques. Musique kaléidoscopique, ancestrale, inqualifiable sur un plan stylistique, ses effets acoustiques électroniques simulent les soubassements terrestres, les abîmes de la vie d’organes. L’oeuvre de Björk mène à l’exploration profonde des strates de l’âme comme les couches de l’épiderme terrestre, formant le noyau de l’inquiétant. Elle nous emporte, tantôt dans les affres de la souffrance, tantôt dans un univers apaisant (Cf. la pulsion de mort). Nous voilà propulsés hors du temps, aux origines du monde. La musique de Björk, mâtinée de sa voix (Cf. Le Cri de Munch), retrace notre généalogie et notre existence dès les premiers temps de la vie.

Auteur
Marjorie Roques
psychologue clinicienne
maître de conférences
université de Caen-Normandie
Référence
RA009-05
L’Étranger
Journées d’Automne 2016
Catégories
art-thérapie, psychologie, cinéma, musique
Noms propres
Duchamp M., Hergé, Caravage M., Sadoul N.
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