L’insoutenable question de l’acte : du meurtre à la création

Le mental pour un humain est un espace vital, sans cet espace l‘humain sans gravité est réduit à des sensations au hasard des aléas de son environnement. Le mental est ce qui autorise un humain à avoir un corps, un espace et d’être capable d’une trace. Et pourtant le mental est souvent une prison et non seulement chez l’obsessionnel. Le mental comme prison déborde, et de loin, la clarté de la nosographie psychiatrique avec ses voies bien tracées de psychose et de névrose vers un dense enchevêtrement de chemins que chaque être jeté dans le monde dessine par son errance. Pourquoi cet espace de liberté devient-il aliénant ? Peut-on traverser cette morbidité du mental vers la santé ? Peut-on échapper au piège de notre mental autrement que par le meurtre de soi et de l’autre ? Un passage à l’acte qui résonne comme une fatalité finale et qui nous enferme à jamais. C’est à l’endroit de ces interrogations que se profile la création comme seul acte de passage vers la santé, vers la vie. La création est le paradigme de L’Acte, à l’exemple d’une naissance où le foetus devient bébé, nous fait autre ; c’est seulement par la création que l’humain à chaque instant institue son mental en espace de penser ce qui fait son être, à savoir l’autre, retrouvant ainsi sa liberté. Tel est le sens de ce travail.

Auteur
Youssef Mourtada
pédo-psychiatre
dr.ymourtada@gmail.com
Référence
RA012-18
Traversées
Journées d’Automne 2018
Catégories
Psychanalyse
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