Au Mans, au début du 19ème siècle, un crime surgit qui déborde par sa violence le cadre d’un fait divers pour devenir un événement national – et le fait divers tragique se retrouve
élevé à la dignité d’une tragédie qui a fait couler beaucoup d’encre, d’interprétations et de livres.
Le double crime des sœurs Papin est un remarquable cas cli nique qui nous permet de saisir le lien intime entre la violence et le vivant: l’avortement du vivant ou sa naissance dans un corps ou dans une œuvre.
La violence, voilà du réel qui, dans son surgissement, s’impatiente de naître et de faire naître une réalité.
Ce dont il s’agit dans une civilisation, ce n’est pas d’éradiquer la violence, ce cœur battant du vivant, mais de la métamorphoser en œuvre de réalité. Une civilisation verse dans la barbarie le jour où elle cède la violence, figure d’altérité par excellence, à un ordre sans l’autre, un ordre souvent établi au nom du bien, ce qu’on appelle totalitarisme.
Tel est le sens de ce travail.
Auteur |
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Youssef Mourtada |
Référence |
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RA014-04 Violences Journées d’Automne 2019 |
Catégories |
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art-thérapie, psychologie, cinéma, musique |
Noms propres |
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Duchamp M., Hergé, Caravage M., Sadoul N. |
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