Les formes de résistance sont multiples aussi bien dans la vie quotidienne, que sociale, intellectuelle et culturelle, et l’Histoire. Elles le sont aussi dans le domaine de l’art à toutes ses époques, ainsi que dans celui de la psychopathologie. Elles peuvent avoir des effets positifs ou négatifs, être force ou faiblesse, et sont à nuancer avec la résilience. Elles valent aussi bien pour l’artiste face à son médium ou au milieu de son époque, que pour le patient en prise avec ses troubles, et pour le thérapeute dans ses stratégies, individuelles ou institutionnelles, voire associatives. Comment s’y adapter, les contourner, ou au contraire les respecter ou les renforcer ? Quels rapports avec la création, quelle place dans la vie des créateurs, selon quels exemples ? Et pour l’art-thérapie quels impacts sur sa pratique, son déroulement, ses indications, ses résultats, et les productions elles-mêmes ? Savoir gérer la résistance, manifeste ou latente, est souvent au cœur du processus, quelles qu’en soient l’origine et les significations.
François Granier, Président de la SFPE-AT