La sfpe-at : 50 ans à la lumière des échanges pluridisciplinaires

En cette deuxième partie du 20e siècle, l’Europe sort de l’ombre de la
guerre et du nazisme.
Mais la psychiatrie et la psychopathologie de l’expression n’en
sortent pas indemnes. L’euthanasie des malades mentaux, la sinistre
exposition de 1937 dite de « l’art dégénéré » ont dramatisé le débat
qui animait le siècle précédent. L’atavisme et la dégénérescence des vieux aliénistes leur avaient comme par avance apporté une caution pseudoscientifique.
Cristallisés dans des débats souvent polémiques, différents regards
s’affrontent: « contre » une lecture déficitaire des oeuvres de malades
mentaux attribuée à la psychiatrie. Jean Dubuffet a posé, avec le concept d’art brut, une idéalisation de la folie qui chez les surréalistes pouvait aller jusqu’à son déni. La psychanalyse a ouvert la voie thérapeutique, bouleversé la clinique. Elle influence la psychologie, la pédagogie, l’esthétique, la critique d’art, la sociologie…
Robert Volmat et Claude Wiart se sont rencontrés après l’exposition
présentée au premier Congrès international de psychiatrie de 1950 et la parution du livre de Volmat L’art psychopathologique. Ils vont s’employer à dépasser les conflits : Comment au contraire s’éclairer et s’enrichir mutuellement ? Robert Volmat crée en 1959 la Société internationale de psychopathologie de l’expression et Claude Wiart la Société française en 1964.
Depuis 50 ans, celle-ci rassemble les chercheurs et praticiens prêts aux échanges pluridisciplinaires propres à éviter les dérives idéologiques.

Auteur

Béatrice Chemama-Steiner
psychiatre, psychanalyste.
 

Référence
RA006-01
Ombre et Lumière
Journées d’Automne 2014
Catégories
art-thérapie, psychologie, cinéma, musique
Noms propres
Duchamp M., Hergé, Caravage M., Sadoul N.
Lire l’article complet
S’abonner
Se connecter