L’ombre de la lumière : la psychopathologie de l’expression et la lumière de l’ombre : l’art-thérapie

La psychiatrie née dans le sillon de la révolution française, appartient au siècle des lumières; quant à la psychopathologie, elle a pris son essor avec la révolution freudienne; ayant de ce fait, un champ propre : le psychisme, entre sciences organiques et sciences sociales. Inventée par un neurologue, la psychanalyse dans son errance, entre science et philosophie, trouve une visibilité à être une pratique d’écoute de la souffrance de l’autre ; d’ailleurs, l’écoute de l’autre souffrant est ce qui défini la pratique médicale et Freud, neurologue, découvre que ce qui est important c’est surtout d’écouter le malade sic et non de se borner seulement au savoir des maladies. Mais écouter n›est pas chose simple et à l’exemple du Christ, il faut la puissance d›un Dieu pour écouter les souffrances des humains. De même, dire n’est pas simple non plus, c’est en cela parler, c’est créer du néant, un nom et au commencement c’est le verbe. Dans ce cycle, l’humain crée ses dieux et les dieux créent l’humain, l’un dans sa lumière divine est en vérité l’ombre de l’autre. C’est ainsi, l’ombre et la lumière, comme soi et l’autre, sont un dans leurs différences, ce qui nous amène à dire que la psychopathologie, qui revient à l›expression du malade, est l’ombre des lumières nosographiques qui revient au savoir des médecins, mais cette unicité reste fracturée à l’endroit d’un semblant d’écoute sans dire ni trace. Une psychopathologie de l’expression valable est en vérité un art -thérapie à la fois thérapie par l’art : le dire et son écoute, et l’art d’un thérapeute : l’écoute et son dire qui trace .Tel est le sens de ce travail : l’art-thérapie de la psychopathologie de l’expression, à l’occasion du cinquantième anniversaire de la SFPE-AT.

Auteur
Youssef Mourtada
pédo-psychiatre

 

Référence
RA006-07
Ombre et Lumière
Journées d’Automne 2014
Catégories
art-thérapie, psychologie, cinéma, musique
Noms propres
Duchamp M., Hergé, Caravage M., Sadoul N.
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