Dans la phase initiale du traitement, la psychothérapie à médiation artistique est souvent confrontée au désir du sujet de produire des oeuvres agréables et plaisantes. La recherche de la beauté dans l’expression musicale et littéraire peut correspondre à un fonctionnement défensif traduisant la présence d’un faux-self. Il s’agit d’une fausse clarté occultant la scotomisation de la partie indésirable de soi-même. L’ombre est souvent en lien avec la « violence fondamentale » (Bergeret), c’est-à-dire le désir réprimé de s’affirmer et de vivre. Au cours du processus musico-thérapeutique, la confrontation à la laideur et au chaos peut marquer un tournant dans l’évolution du sujet. L’émergence et l’élaboration de l’agressivité archaïque correspondent à l’abandon de la position esthétique et à l’intégration de la partie occultée et clivée de soi-même. L’oeuvre n’est plus destinée à plaire mais devient expressive. Les aspirations authentiques de la personne s’y reflètent. Nos réflexions théoriques sur les relations de la musique avec l’agressivité et le désir sont illustrées par la présentation de matériel clinique issu de la musicothérapie d’adolescentes.
Auteur |
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Lony Schiltz professeure de psychologie, hôpital Kirchberg, Luxembourg. |
Référence |
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RA006-25 Ombre et Lumière Journées d’Automne 2014 |
Catégories |
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art-thérapie, psychologie, cinéma, musique |
Noms propres |
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Duchamp M., Hergé, Caravage M., Sadoul N. |
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