Dans le cadre des thérapies à médiation, les angoisses de perte et d’annihilation infiltrent la création dont elles sont la part d’ombre. En thérapie à médiation plastique, l’image peut avoir une fonction mutative des angoisses mortifères par un travail de figuration. Le processus de symbolisation permet l’intégration d’expériences traumatiques associées au deuil et à la perte. Mon postulat est que l’image créée en séance propose une autre forme de narrativité de l’expérience du sujet par un moyen d’expression formel proche des mécanismes de présentabilité dans le rêve. Comme le rêve se transmet par un récit, la narrativité imageante a besoin d’être recomposée par le langage et fait appel non seulement au regard mais à l’écoute du thérapeute. Je porterais une attention particulière à certaines images plastiques « critiques » produites en séance, considérées comme une « présence spectrale », c’est-à-dire ayant la capacité de rendre au présent l’expérience d’une absence, d’une disparation ou d’une perte en la rendant visible. Le « spectre » dans l’image est-il l’ombre de l’objet absenté du regard ? J’aborderais cette thématique à partir d’exemples tirés de l’histoire de l’art comme de ma clinique de psychothérapie à médiation artistique en art-thérapie.
Auteur |
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Dominique Sens psychothérapeute, art-thérapeute |
Référence |
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RA006-27 Ombre et Lumière Journées d’Automne 2014 |
Catégories |
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art-thérapie, psychologie, cinéma, musique |
Noms propres |
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Duchamp M., Hergé, Caravage M., Sadoul N. |
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