L’ange de Gabriel(-le) Guez Ricord entre ombre et lumière  

Gabriel(-le) : une signature et un destin entre « ailes » .  Il a quitté l’astrophysique pour une annonce poétique : L’Ange médiateur, coté Jour, coté Nuit, relie en sa beauté ces deux opposés symboliques comme en son corps ses deux ailes : l’une de lumière, l’autre enténébrée. I – L’Ange de Gabriel : Le traitement pictural et scriptural de l’Ange chez Guez Ricord, créateur schizophrène, intervient comme tentative solitaire de médiation, celle d’un objet unificateur entre ombre et lumière pour échapper à l’enfer : l’indécidable de l’être . L’Ange et l’Homme doivent mutuellement se sauver. L’unio-mystica s’inscrit comme recherche éperdue d’un temps originaire indifférencié, fusionnel. Remède paradoxal, impuissant à endiguer durablement les fractures des crises schizophréniques. II -Penser la médiation au-delà de l’objet médiateur. Si Guez Ricord tente désespérément de mettre au monde cet objet médiateur dans une extrême solitude, il entreprend en 74 un « travail de médiation » avec Jean-Pierre Coudray. Travail qui, à l’instar des surréalistes, utilise le Tarot de Marseille comme « pont diplomatique ». Mais il interrompt ce suivi et reprend seul sa quête jusqu’à rendre les armes en se donnant la mort dans un rituel le réconciliant avec la magie de l’omnipotence. La mise au monde d’un objet médiateur est-elle donc insuffisante ? L’espace de médiation ne trouve-t-il pas tout son sens en la présence du tiers comme adresse et témoin du sujet en souffrance ?

Auteur
Jean-Pierre Royol
(†)
Référence
RA006-17
Ombre et Lumière
Journées d’Automne 2014
Catégories
art-thérapie, psychologie, cinéma, musique
Noms propres
Duchamp M., Hergé, Caravage M., Sadoul N.
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