Un passeur de lumière : le vitrail

Aucun matériau ne mérite mieux le nom de passeur de lumière que le verre et en particulier ses éclats travaillés, colorés et peints qui composent un vitrail Celui-ci, connu dès le VIIe siècle, s’est intégré depuis le Moyen Âge jusqu’à nos jours à différents styles d’art : roman, gothique, nouveau, moderne… Intimement lié à l’architecture du lieu qu’il révèle par ailleurs, il est plus qu’un entre-deux, qu’une interface entre deux espaces. En effet sa qualité essentielle est de convertir la lumière extérieure, naturelle, voire divine, en lumière intérieure dans l’ombre des cathédrales et aussi dans l’âme ombrageuse de quiconque en quête de lumière intérieure. Il permet cette alchimie et favorise la contemplation esthétique, le recueillement spirituel et même la production de perceptions hallucinatoires, voire de conversions religieuses comme ce fut le cas pour Paul Claudel dans la cathédrale Notre-Dame à Paris. Telle une sonate de notes le Vitrail égrène le spectre de la lumière comme un prisme au fil des saisons et des heures dans un jeu d’éclats incessants et multiples d’ombres et de lumières. Ce propos sera illustré par plusieurs représentations de vitraux traditionnels certes, mais aussi de vitraux modernes comme ceux de Matisse, Chagall, Manessier, Kim En Joong… sans oublier

Auteur
Ghislaine Reillanne
psychiatre
Référence
RA006-21
Ombre et Lumière
Journées d’Automne 2014
Catégories
art-thérapie, psychologie, cinéma, musique
Noms propres
Duchamp M., Hergé, Caravage M., Sadoul N.
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