Les peintres cherchent tous la lumière. Que l’on songe à la révélation de la lumière méditerranéenne pour certains (Van Gogh, Matisse, Klee…) ou la beauté de la lumière du Nord pour d’autres. Mais chez tous aussi, il y a une part d’ombre. Que celle-ci concerne un moment de leur évolution (Odilon Redon,) ou une partie de l’oeuvre (Seurat), part parfois cachée (Goya), ou qu’elle devienne l’objet même de toute leur oeuvre (Soulages). D’un point de vue psychanalytique, l’ombre évoque bien sûr le deuil et la dépression, et la lumière peut être du côté de la tonalité maniaque. Mélanie Klein et Winnicott nous ont montré qu’il y a dans la vie psychique une oscillation permanente entre la défense maniaque et la position dépressive. Tantôt elles se succèdent, s’alternent, s’excluent, tantôt elles coexistent. Chez les peintres, en effet, la part de la lumière et de l’ombre sont plus ou moins articulées, intégrées (Rembrandt, Le Caravage) ou clivées (Rothko, Goya). L’auteur se propose d’explorer ces zones d’ombre d’une part avec un cas clinique, issu de sa pratique de psychanalyste d’enfants, et d’autre part chez certains artistes pour en déceler le sens, partant du postulat que l’analyse des oeuvres artistiques nous renseigne sur les processus psychiques et qu’inversement la clinique peut nous instruire sur les processus de création artistique.
Auteur |
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Simone Korff Sausse psychologue-psychanalyste, maître de conférence à l’université Denis Diderot, Paris 7 |
Référence |
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RA006-20 Ombre et Lumière Journées d’Automne 2014 |
Catégories |
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art-thérapie, psychologie, cinéma, musique |
Noms propres |
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Duchamp M., Hergé, Caravage M., Sadoul N. |
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