Nous allons, dans le cadre historique de l’organisation terroriste État Islamique rapidement dressé, étudier les techniques d’embrigadement de personnes fragiles, en les comparant aux pratiques sectaires. Nous verrons comment le système utilise les failles d’un individu pour le réduire à un objet utilisable à merci. Nous nous interrogerons aussi sur la posture professionnelle à tenir pour les intervenants du processus de déradicalisation. Nous pensons que c’est la mort qui fait lien : le « nous aimons la mort plus que vous aimez la vie » libère de la peur et peut servir de support aux pulsions suicidaires. Ainsi, la personne fragile trouve une solution à sa problématique (personnelle, sociale, maturative), au prix de l’abandon de son état de sujet, devenant ainsi étrangère à elle-même. En outre, l’État islamique ne se contente pas d’asservir. Il veut créer une génération entièrement nouvelle, faite d’enfants élevés dans un rigoureux endoctrinement. Ces programmes de déshumanisation ne pourront être contrés que par la pleine connaissance des processus qu’ils engagent afin de rendre à chacun son statut de sujet.
Auteur |
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Annie Boyer-Labrouche psychiatre,Toulouse |
Référence |
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RA009-12 L’Étranger Journées d’Automne 2016 |
Catégories |
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art-thérapie, psychologie, cinéma, musique |
Noms propres |
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Duchamp M., Hergé, Caravage M., Sadoul N. |
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