L’expérience d’écriture confronte l’humain, à une dimension vertigineuse qu’il a du mal à nommer. En effet, l’acte d’écriture nous déporte dans une autre dimension, il nous fait autre, dans une altérité qui nous ouvre la porte de notre être, cette chose aussi si proche que lointaine. L’autre expérience qui nous confronte à ce qui est l’autre, c’est précisément l’étranger ; sa rencontre bouscule certitudes et repères et nous renvoie la question de notre être comme identité première face à sa radicale différence. De ce fait, l’étranger est un autre extérieur qui fait écho à cet autre intérieur qui nous habite, qui structure notre espace psychique et qui déborde nos représentations dans la maladie mentale. Étant un autre, il en résulte que tout humain est un étranger, de son exil primaire du ventre de sa mère à son exil secondaire de sa famille, de son terroir, de son pays ; c’est par cette conscience d’écriture, de trace, qu’il transforme l’exil en terre d’asile, en territoire familier qui lui appartient et qui dépasse, et de loin, les frontières d’une carte d’identité administrative. Tel est le sens de ce travail.
Auteur |
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Youssef Mourtada pédopsychiatre |
Référence |
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RA009-14 L’Étranger Journées d’Automne 2016 |
Catégories |
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art-thérapie, psychologie, cinéma, musique |
Noms propres |
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Duchamp M., Hergé, Caravage M., Sadoul N. |
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