De l’étrange au cinéma : cinq femmes virtuelles

Dans cette étude, notre intérêt s’est porté, non pas au mobile de la création de ces femmes virtuelles, mais surtout à leur réception par le ou les destinataires, que ce soit par voie postale, sonore, ou in vivo pourrait-on dire. Nous les présenterons par ordre chronologique : La première est Monique de Valérie Guignabodet, commandée un soir d’ivresse par Albert Dupontel et qui, la voyant livrée à domicile sous forme d’une femme « en silicone », comprend que vite tout le monde va la lui jalouser. La seconde est Simone d’Andrew Niccol, créée informatiquement par Al Pacino pour éviter la ruine et le suicide, mais elle devient vite victime de son succès et il ne peut plus la faire disparaitre sans être accusé d’assassinat. La troisième est la femme créée au manoir de Stepford pour une cure d’apaisement de couples en détresse (celui de Nicole Kidman), au milieu d’autres femmes virtuelles les Stepford wives de Frank Oz), dont seule la patronne du groupe est réelle et se révèle être une escroc. La quatrième est Her de Spike Jonze,. C’est une voix sans nom (celle de Scarlett Johanson) sans nom dont chaque auditeur se croit le seul ami ; c’est le cas de Joaquin Phoenix qui en tombe éperdument amoureux. Et la cinquième, c’est une « alien » endossant une peau humaine (d’où le titre Under the skin de Jonathan Glazer), les séduisant et les détruisant ensuite.

Auteur
Jean-Gérald Veyrat (†)
neuro-psychiatre,
ex-directeur d’enseignement,
université Paris VII,
Référence
RA009-18
L’Étranger
Journées d’Automne 2016
Catégories
art-thérapie, psychologie, cinéma, musique
Noms propres
Duchamp M., Hergé, Caravage M., Sadoul N.
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