Qui a reconnu Ulysse de retour à thaque, étrange roi se présentant en mendiant ? Qui en effet peut le considérer vivant après une si longue absence ? Avec le colonel Chabert, Honoré de Balzac campe le personnage d’un autre revenant, un mort vivant. Admis sans conteste au panthéon des héros, il séjourne désormais dans le royaume des morts. On aurait souhaité qu’il y restât. Il voulait reprendre sa place, cohabiter avec les vivants. Il aspirait à ce que la vie reprenne ses droits. Deux siècles plus tard, un autre revenant surgit. Jean-Paul Kaufmann a été pris en otage par le Djihad islamique au Liban. Il lui a fallu trois années pour recouvrer la liberté. En 2007, il reprend le chemin de Chabert. Deux décennies après sa libération, Kaufmann continue à se projeter en Chabert. Il le retrouve en Prusse orientale à Eylau, lieu d’une étrange bataille, indécise jusqu’à la charge de la cavalerie de Murat-Chabert. Napoléon obtient une demivictoire, au prix d’un désastre humain. Il a besoin de la peinture pour conjurer l’effroi. La scène se situe tout près de la prestigieuse Königsberg.
Auteur |
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Jean-Philippe Catonné philosophe et psychiatre |
Référence |
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RA009-25 L’Étranger Journées d’Automne 2016 |
Catégories |
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art-thérapie, psychologie, cinéma, musique |
Noms propres |
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Duchamp M., Hergé, Caravage M., Sadoul N. |
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