En art-thérapie, comme dans le cadre d’autres prises en soin
de la souffrance psychique, la conquête d’un espace intime,
qui suppose logiquement un passage par l’indifférence à l’égard
de l’art-thérapeute, peut être empêchée, s’il en est jaloux et qu’il
résiste à laisser se développer cette inclination vécue comme
rivale.
À partir des trois strates de la jalousie : « concurrentielle,
projetée ou délirante » définies par Freud dans De quelques
mécanismes névrotiques dans la jalousie, la paranoïa et l’homo-
sexualité, nous essaierons de mieux comprendre cette résistance
du professionnel et les risques qu’elle comporte.
Seront aussi évoquées les questions que pose à l’art-thérapeute
ce qui peut être vécu comme un dédain ostensible de certains
patients à l’égard de la méthode et du professionnel lui-même.
Nous avancerons qu’il n’est pas judicieux de regretter cet état
de fait et qu’il serait préférable que l’art-thérapeute mette au travail les contenus contre-transférentiels pour éviter de se laisser
aller à interpréter -— et ce, le plus souvent, en harmonie avec
les préjugés institutionnels — en termes de belle indifférence
hystérique ou d’anosognosie d’origine lésionnelle, cet effort
singulier de préservation d’un espace intime.
Auteur |
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Jean-Pierre Royol † psychologue clinicien, directeur de PROFAC |
Référence |
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RA010-22 L’Intime Journées d’Automne 2017 |
Catégories |
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Art-thérapie |
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