Définir l’intime, sa construction, son exploitation, sa réalisation est difficile en raison de son caractère secret, de
l’âge et de la subjectivité du sujet d’une part, de l’impact sociétal et environnemental d’autre part.
Les différences entre générations, l’explosion des réseaux sociaux et la difficulté à contourner le problème éthique forcent
à réanalyser l’intime. Nous avons opté de le faire avec deux
patientes qui ont choisi l’art-thérapie pour se reconstruire après
une enfance abîmée par l’inceste.
L’intime est au cœur de cette reconstruction sur trois plans.
D’abord, le développement des études du traumatisme dû aux
viols par inceste met en évidence à quel point le viol de l’intime
chez un enfant va détruire sa vie. Les maladies psychosomatiques, les scarifications, les dissociations naîtront de cette mauvaise appropriation de l’intime. Ensuite, la médiation artistique
va forcer l’illustration de l’intime et par là sa concrétisation et
sa construction pour des sujets qui se sont toujours efforcés
d’oublier. Pour finir, notre travail sur les blogues permet de
reconsidérer les avantages et les inconvénients des réseaux sociaux. Notre expérience nous permet de penser que les blogues,
justement dans le cas de l’inceste, permettent à la fois de préserver l’intimité du sujet et de lui donner un moyen d’exprimer
cette intimité délétère dans laquelle il est enfermé très jeune.
Auteur |
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Emmanuelle Cesari master 2 art-thérapie, mention arts plastiques, université Paris-Descartes (Paris V) Sorbonne-Paris-Cité emmanuelle.cesari@gmail.com |
Référence |
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RA010-32 L’Intime Journées d’Automne 2017 |
Catégories |
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Art-thérapie Cas clinique |
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