Pour l’enfant, le goût de la mère, ou son substitut, est précurseur de la relation à soi et aux autres. Malgré des notes parfois salées, certains garderont le souvenir d’une relation aux douces saveurs sucrées. Il en sera d’autres, empreintes de saveurs a-mères, au goût de terre. Ce petit a privatif est parfois cause de la tristesse et de la déception, d’un paradis perdu ou d’un rendez-vous manqué. En tant qu’art-thérapeute, l’accompagnement de ces personnes nous invite à la prudence et à la patience, à travailler sur le contenant le temps nécessaire avant de rendre figurables des contenus inconscients. Au cours de cet exposé, nous porterons notre attention sur le « care » winnicottien, le « prendre soin » du thérapeute vis-à-vis de son patient en situation de grande vulnérabilité, de son ajustement à ses besoins et en particulier à celui de sécurité intérieure. Ainsi, pourrions-nous dire que, de ce positionnement, « l’a-mère » tendra à se transformer en « amer », désignant désormais « un point de repère fixe et identifiable sans ambiguïté » utilisé pour naviguer en mer ?
Auteur |
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Béatrice Constantin-Mora art-thérapeute analytique formatrice |
Référence |
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RA011-10 Le Goût Journées de Printemps 2018 |
Catégories |
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art-thérapie, psychologie, cinéma, musique |
Noms propres |
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Duchamp M., Hergé, Caravage M., Sadoul N. |
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