Le succès des revues et ouvrages culinaires incitent à inscrire la photo culinaire dans le prolongement du dressage à l’assiette. Certes, elle lui emprunte des pratiques et des usages. Mais qu’en est-il du mets pour le spectateur ? Il n’est pas présent à lui mais représenté. Il n’y a pas de rapport entre le regard du spectateur et la dégustation. Il n’y a pas de conjonction des sens. La photo culinaire ne fonctionne donc pas comme si le spectateur était servi et s’apprêtait à déguster. Elle se situe hors du moment privilégié lié au repas. Elle s’inscrit dans un autre cérémonial que celui du repas : celui de la communication et de la publicité. Elle peut même être intrusive. Sa cuisine technique offre un rendu qui génère un sentiment, une émotion, un réflexe, une envie par le seul regard : l’effet visuel s’émancipant de la sublimation du goût comme le montrera l’étude du processus de production d’une de ces photos.
Auteur |
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Jean-Michel Hétru photographe, docteur ès lettres |
Référence |
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RA011-06 Le Goût Journées de Printemps 2018 |
Catégories |
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art-thérapie, psychologie, cinéma, musique |
Noms propres |
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Duchamp M., Hergé, Caravage M., Sadoul N. |
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