Comment la répétition d’un geste « habité » ouvre le passage à une suite d’enchaînements dont la mise en forme « fera monde ». Pour la personne, répéter un geste qui s’impose, semble déraisonnable et stérile. Comme rien ne l’épuise, tout porte à y renoncer. Le geste à répéter, toujours le même, traverse pourtant une richesse de rythmes, de pauses, de qualités de résistance offerts par la matière ; S’y révèle le besoin de vivre, de goûter l’accordage à la pulsation interne réveillée par ce geste. Née de cette apparente uniformité du geste répété, s’ouvre pour la personne une multiplicité de formes, opportunité majeure de relance du mouvement de vie. Ce moment d’abord discret amène à l’intensité progressive de l’événement du « faire monde ». S’approprier ce micro-monde, redistribue alors les cartes du monde interne ; il ouvre non seulement un espace nouveau à habiter mais aussi une nouvelle mesure pour (re)traverser autrement les événements douloureux de son vécu. Je prendrai appui sur une ou plusieurs vignettes cliniques et sur des moments de création personnels.
Auteur |
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Ruth Nahoum † peintre, photographe, art-thérapeute, formatrice à l’Inecat |
Référence |
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RA012-29 Traversées Journées d’Automne 2018 |
Catégories |
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Art-thérapie Modelage Dispositif de médiation |
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