Que ce soit l’artiste Fabienne Verdier ou Aurélia, femme à l’enfance blessée, toutes deux sont traversées par une quête. Elles sortent d’un état : l’une quitte l’Occident pour aller apprendre l’unique trait de pinceau chez les maîtres chinois ; l’autre aspire à sa féminité encore endormie. Quitter, la traversée est longue et s’éprouve par l’écart que provoque l’éloignement. Les obstacles qui jalonnent leurs parcours ne les dévient pas, car Fabienne Verdier tout autant qu’Aurélia ont en commun de suivre leur intention. Seulement de quelle intention s’agit-il ? Leurs pratiques artistique et art-thérapeutique ne peuvent réduire cette dernière à un dessein, une détermination qui étoufferait leur quête dans une idée prédéfinie sans vécu. En traversant la grande toile de son corps, Fabienne Verdier apprend à désapprendre ; en traversant la feuille de papier de sa main, Aurélia se sépare de ses conditionnements infantiles. Elles sont là, à la recherche du plaisir esthétique et éthique, où le beau est du bon qui fait du bien. L’oeuvre d’art alors apparaît, en son trait, en sa forme, à travers l’expérience du sublime. Fragile, éphémère, vivant le temps de l’instant, comme la fleur qui éclot de son bourgeon, elle est une traversée qui fait naître au monde l’innocence d’un soi.
Auteur |
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Carole Madelaine-Dupuich art-thérapeute carole_madelaine@yahoo.fr |
Référence |
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RA012-06 Traversées Journées d’Automne 2018 |
Catégories |
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Art-thérapie Peinture Cas clinique |
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