Le traumatisme majeur est un processus d’anéantissement qui coupe des forces émotionnelles et sensibles ; il y a enferme ment dans une répétition mortifère stupéfiant tous processus vitaux, toute possibilité imaginaire, et, de toute façon, irrecevable car la représentation suppose un autre qui reçoit. La représentation nécessite cet autre, cet étranger ici disparu, qui fait écho à ce qui nous fonde, notre propre altérité détruite dans tout phénomène traumatique majeur.
Les événements traumatiques sont condamnés à être des orphelins de la forme, des morts sans sépulture… (Paul Celan dans Todes fuge).
Comment faire alors pour nous sauver et nous réaccorder à notre humanité?
Le lien profond avec un art peut jouer là son rôle salvateur de médiation !
Je parlerai de la médiation comme ayant la capacité de recréer une mise en mouvement par un saut imaginaire dans une matière nous racontant ses lois, ses limites, ses forces et ses fragilités, et qui permet, malgré tout, d’aller vers une mise en forme qui sauve de la pétrification.
Je pourrai prendre comme exemple :
Goya avec les gravures des Désastres de la guerre, le parcours de Zoran Music, Barnett Newman, Oscar Munoz, le photographe Sébastiao Salgado, les cinéastes Ari Folman, Rithy Panh, etc.
Auteur |
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Ruth Nahoum art-thérapeute, formatrice en art thérapie. |
Référence |
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RA014-11 Violences Journées d’Automne 2019 |
Catégories |
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art-thérapie, psychologie, cinéma, musique |
Noms propres |
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Duchamp M., Hergé, Caravage M., Sadoul N. |
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