Dans certaines pratiques animistes africaines, le fétiche fait l’objet d’une pensée magique de la part de l’individu ayant consulté le féticheur. L’individu confère à l’objet-fétiche des pouvoirs qui lui permettent de s’extraire symboliquement d’une violence subie par le groupe et dont il est le catalyseur. Par là l’individu redevient sujet, en même temps qu’il exprime une violence légitimée par le protocole du rituel magique et la présence du féticheur.
En art-thérapie, il arrive que la forme créée fasse l’objet par le patient d’une subjectivation qui lui permet de réintroduire du sens face aux dissonances vécues entre son horizon d’attente et son champ d’expérience, et les violences associées.
Le cadre précis de la consultation (ou de l’atelier) et la présence d’un thérapeute tiers dépositaire autorisent l’expression d’une forme de violence (dans le processus de création, la forme finale de la production, ou sa réception).
Nous nous proposons de cerner des points communs entre ces deux processus, animiste et thérapeutique (la demande d’aide initiale, le cadre contenant et confidentiel, la présence d’un tiers thérapeute/féticheur, la médiation par un matériau…). De là nous mettrons en exergue les stratégies individuelles (conscientes ou non) à l’œuvre pour s’extraire d’une violence subie avant de mettre en évidence certains des mécanismes actifs dans l’expression symbolique de la violence.
Auteur |
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Marion Vaast anthropologue,art-thérapeute. |
Référence |
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RA014-17 Violences Journées d’Automne 2019 |
Catégories |
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art-thérapie, psychologie, cinéma, musique |
Noms propres |
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Duchamp M., Hergé, Caravage M., Sadoul N. |
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