Depuis la nuit des temps, la violence fait partie de l’art. Au théâtre classique, soit elle précède la tragédie à venir, soit elle permet la catharsis. Sa nature change selon les époques, comme ses thématiques et son expression esthétique. L’audiovisuel actuel est devenu le porteur sine qua non de notre époque où les images brutes de la violence, de la sexualité brutale, de la dénaturation des corps, vont de pair avec la déshumanisation, la rigidification des règles sociales, l’attirance par des extrêmes et par le morbide. Autant de« choses» de notre société(« happy slapping », photo graphies primées de Paul Hansen, opérations performances d’Orlan, le théâtre-réalité, le spectateur en Rhinocéros d’Ionesco) mues par le désir cannibalique de faire disparaître l’Autre par tout moyen, aussi cruel que possible et où le passage à l’acte empêche toute catharsis.
De son côté, la représentation théâtrale contemporaine qui est partie du « théâtre de la cruauté » d’Antonin. Artaud, en passant par la « Classe morte » de Kantor, mène au « théâtre des choses », avec ces individus qui ne sont plus que corps meurtris, suppliciés, souffrants, exténués, voire morcelés…
L’audiovisuel reproduit l’image du réel, tandis que le théâtre sa représentation. Avec des exemples contemporains, nous essayerons de réfléchir de quelle manière l’un ou l’autre expriment une crise de la société et de quelle nature est l’impact que chacun a sur le vécu du spectateur.
Auteur |
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Senja Stirn docteur en psychologie |
Référence |
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RA014-25 Violences Journées d’Automne 2019 |
Catégories |
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art-thérapie, psychologie, cinéma, musique |
Noms propres |
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Duchamp M., Hergé, Caravage M., Sadoul N. |
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