La vie de Nicolas de Staël (1914-1955) commence avec une guerre, à l’aube de la révolution russe et se termine par un suicide. Marquée par la violence, l’exil et le deuil, sa vie, il la pense comme un continuel voyage sur une mer incertaine mais aussi comme un flot d’aluminium glacial et brûlant. Violence et inquiétude se projettent dans son œuvre et dans de nombreuses lettres où il exprime son vécu de peintre : peindre à mille vibrations le coup reçu, à recevoir, peindre une illumination sans précédent… Il dit peindre pour s’aider à vivre, mais il va peindre jusqu’à l’épuisement et en mourir …
La création n’a pas fait bord; débordement, elle n’a pas donné de limite à la dévastation intérieure. Feu et glace se projettent en direct sur la toile : le choc de la lumière, de la couleur et de la matière nous saisit, nous transperce.
Luxe d’imprudence, la vie selon Staël est une tension déchirante, la quête éperdue d’un absolu qu’il sait impossible à saisir. Tel Icare, Nicolas de Staël se brûle au feu de la lumière pour s’anéantir dans une chute irrémédiable.
Auteur |
---|
Valérie Deschamps psychiatre, psychanalyste, médecin directeur, Aubervilliers |
Référence |
---|
RA014-07 Violences Journées d’Automne 2019 |
Catégories |
---|
art-thérapie, psychologie, cinéma, musique |
Noms propres |
---|
Duchamp M., Hergé, Caravage M., Sadoul N. |
Lire l’article complet |
---|
S’abonner Se connecter |