Un reste à danser

D’où vient cette étrange résistance à parler de ce qui se passe quand Je danse ? Dans ce lieu, Je parle dans le silence et signe avec mon corps en mouvement. En désignant ma danse de « sauvage », je la désirais instinctive, transgressive et indomptable. Ce caractère « emporté » et « farouche » renvoie également à l’étymologie latine violentia. La danse et la violence auraient-elles quelque chose à voir ensemble ?

Au carrefour entre fait de nature et fait de culture, dans cette zone obscure où le langage se soustrait, que reste t-il au sujet ? Dans la danse ou la violence, le sujet ne manifeste+il pas d’un impossible à penser et/ou à supporter? En retour de la répression des pulsions, le refoulé peut jaillir avec force et trahir ce à quoi l’homme a dû renoncer pour « s’humaniser. »

« Dansez, dansez, sinon nous sommes perdus ! » formule Pina Bausch. Face à un état d’urgence, la danse pourrait-elle offrir une issue au sujet pour sortir de l’impasse de la violence ?

Auteur
Alice Moulis
psychologue clinicienne (Toulouse)
Référence
RA014-24
Violences
Journées d’Automne 2019
Catégories
art-thérapie, psychologie, cinéma, musique
Noms propres
Duchamp M., Hergé, Caravage M., Sadoul N.
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