Une violence nommée couleur : Paul Gauguin

On oublie souvent que Paul Gauguin fut le digne petit-fils de sa grand-mère maternelle Flora Tristan. Tous deux furent des révolutionnaires, l’un dynamiteur de l’art de son époque, l’autre militante acharnée pour un féminisme et un socialisme utopique. Tous les deux vécurent des moments parfois très violents, voire l’enfer, bien qu’ils fussent toujours en quête d’un absolu et d’un paradis jamais atteints.

Artiste maudit, indompté et sauvage, Paul Gauguin, cet exilé du bout du monde, mènera jusqu’à sa mort un combat acharné entre une violence pulsionnelle dont les racines se retrouvent dans son roman familial et la violence vitale et créatrice de son désir constant et parfois démoniaque de peindre, métamorphosant ou sublimant ainsi sa violence endogène.

De ce combat interne il nous reste les traces matérielles et percutantes que sont l’intensité explosive des couleurs de ses toiles et la puissante sensualité de leurs thèmes. Ce sont elles qui donnent à sa peinture toute sa violence émotionnelle.

Auteur
Ghislaine Reillanne
psychiatre
Référence
RA014-08
Violences
Journées d’Automne 2019
Catégories
art-thérapie, psychologie, cinéma, musique
Noms propres
Duchamp M., Hergé, Caravage M., Sadoul N.
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