Wozzeck est un des plus violents opéras : par le fait divers d’origine – meurtre, exécution à la hache du coupable – par la violence des angoisses primitives du personnage, de
son délire cosmique, et la violence de l’écriture musicale d’avant garde. Nous écouterons la scène du meurtre et de sa reprise par l’orchestre,« l’onde hurlante».
Nous étudierons les niveaux d’angoisses (hilflosigkeit, agonie winnicottienne, psychose passionnelle de jalousie…) et leur traduction musicale.
Doit-on entendre cette violence comme avatar d’un syndrome post-traumatique de guerre ? Alban Berg combattit en 1914-1918, conçut son opéra en 1914 : une gestation au son du canon et des cris des tranchées ? Il nous donne plusieurs transpositions du traumatisme : comme les répétitions du rêve traumatique ? Nous y distinguerons plusieurs niveaux d’élaboration, dans la correspondance entre les états psychiques et les styles de l’écriture, une correspondance caractéristique du génie de ce compositeur, qu’il ne devrait peut-être pas directement au traumatisme, mais certainement à la remise en cause des fondements de la civilisation de « Vienne au crépuscule ».
Auteur |
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André Brousselle psychanalyste, membre titulaire de la SPP |
Référence |
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RA014-19 Violences Journées d’Automne 2019 |
Catégories |
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art-thérapie, psychologie, cinéma, musique |
Noms propres |
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Duchamp M., Hergé, Caravage M., Sadoul N. |
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