Aussi étrange qu’il puisse paraître, le silence s’impose, à l’approche phénoménologique, comme une donnée fort relative. Au moins en intensité, durée, pesanteur et extension. Souvent parlant, parfois loquace ou expressif, il lui arrive même de verser dans l’éloquence, c’est tout dire… À ce titre, évoquer la musicalité de ses contrepoints ou modulations ne peut se réduire à plaisanterie, paradoxe, stupidité ou simple provocation. Ils réalisent certaines de ses figures dépliées, déployées, pourvu que l’on se refuse à le restreindre, circonscrire ou pire figer. D’ailleurs, naturellement rétif, il ne s’y prête guère ni ne se laisse faire aussi facilement que l’on pourrait entendre ou croire. Respectueux de son monde, nous veillerons cependant à faire le siège patient de quelques-uns de ses retranchements et formes atténuées, à scruter ses failles, fuites, fêlures et fissures dans des minutes, messes basses et requiems privés, comme autant d’indices et belles prises pour tenter de nous hisser jusqu’à son essence existentielle.
Auteur |
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Jean-Marie BARTHÉLÉMY Docteur ès Lettres et Sciences Humaines professeur honoraire de psychopathologie et psychologie clinique université Savoie Mont Blanc |
Référence |
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RA015-02 Silence Journées d’Automne 2020 |
Catégories |
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art-thérapie, psychologie, cinéma, musique |
Noms propres |
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Duchamp M., Hergé, Caravage M., Sadoul N. |
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