Nous essaierons de comprendre comment un artiste majeur de la peinture contemporaine, Lee Ufan, tente de résoudre la problématique de la représentation du silence. Nous étirerons notre propos avec Pierre Soulages, Zao Wou-ki, Fabienne Verdier. Nous déambulerons dans un premier temps dans le Couvent de La Tourette, réalisé près de Lyon par Le Corbusier (fin 1950) et tenu par des Dominicains qui invitent des artistes à dialoguer avec l’architecture, dont l’artiste coréen Lee Ufan (né en 1936). À travers ses peintures et ses installations, il explore « les chambres de silence » qui jouent avec l’espace calme et vide. Un vide abyssal qui donne alors sens en l’absence de paroles. « Les chambres de silence » sont des espaces traditionnels au Japon. Ce sont en réalité des chambres à thé de dimensions extrêmement réduites et contigües aux maisons, des pièces intimes, silencieuses et sans décoration. Lee Ufan a choisi d’en construire plusieurs, réparties dans différentes salles du couvent, comme une sorte de mise en boîte d’une cellule dans une autre. La chambre d’ardoise, les chambres de papier, la chambre de métal communiquent parfaitement dans les autres espaces de silence et avec l’architecture. Parfois aussi les installations, les peintures dialoguent avec une bande son de R. Sakamoto, compositeur qui enregistre des sons d’objets. Les trois autres artistes attirent aussi notre attention sur cette notion de silence invisible, en faisant sortir les touches de la matière sur des fonds de toiles vierges.
Auteur |
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Jeanne Villeneuve Conservatrice du patrimoine, Stagiaire art-thérapeute au CEE, hôpital Sainte-Anne |
Référence |
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RA015-11 Silence Journées d’Automne 2020 |
Catégories |
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art-thérapie, psychologie, cinéma, musique |
Noms propres |
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Duchamp M., Hergé, Caravage M., Sadoul N. |
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