D’un jet de vague à l’écume d’un murmure, d’un « j’sais pas quoi faire, qu’est-ce que je peux faire » à « on n’est pas sérieux quand on a 17 ans », l’idée sera de partir à l’aventure au fil de traversées cinématographiques défricher quelques passages de ces figures accidentées, décrochées jouant l’errance comme une compagne solitaire, diamant d’une ode à la fragilité de vivre. Errance mon amour là où quelque chose s’est arraché pour laisser forme à un exil incarné comme un déracinement poussant l’être à s’expulser hors des sentiers tracés. Une trace pourtant d’un écho qui s’éloigne ouvrant à commettre parfois l’irréparable là où une quête d’infini se chasse et poursuit l’errance sauvage cette héroïne d’un jour, cette citadine d’un soir créant comme une conquête des grands espaces. Empruntant un transport chargé de l’ivresse liberté, se fuir sous prétexte de se trouver. Les rencontres sont des passagers éphémères et les paysages des étendues vagabondes aux frontières invisibles d’un pays des chimères. Et puis, finalement, à bout de souffle, s’accrocher un jour dans la rencontre des solitudes, las de l’exil, aborder le rivage de la presqu’île, aile liberté arrimée laissant ainsi filer le cri de l’insoutenable légèreté de l’errance afin de partager le chuchotement subtil d’un accord à l’énigme de l’amour.