Apollinaire et Robert Delaunay, des briseurs de fenêtres ?

Apollinaire compose les poèmes de Calligrammes entre 1912 et 1917. Entre 1912 et 1913, Robert Delaunay réalise la série des Fenêtres. En janvier 1913, Apollinaire et Delaunay vont ensemble à Berlin, à l’occasion de l’exposition du peintre à la galerie du Sturm. Pour ouvrir l’album-catalogue de onze planches, Apollinaire écrit Les fenêtres qui prendra place au tout début de Calligrammes.

Le dialogue entre la poésie et la peinture, né à la fin du XIXe siècle, prend alors tout son essor. Que signifie, pour ces deux créateurs, la collaboration autour de la fenêtre, motif majeur en peinture et en littérature ? Les écrits sur l’art d’Apollinaire témoignent de son admiration pour les recherches de Delaunay. L’écriture d’un poème est d’une autre ambition puisqu’il fait coïncider deux pratiques artistiques, deux supports différents, la toile et la page, des fenêtres-tableaux et des fenêtres-poèmes. Dans cette période d’effervescence artistique, où s’amorce la libération des contraintes de la représentation, la fenêtre se présente comme un espace idéal où il est possible d’expérimenter d’autres langages. Comment Apollinaire et Delaunay, en inventant de nouvelles perspectives, s’inscrivent-ils dans la longue histoire de la fenêtre ?

Auteur
Sylvie Cassayre
docteur en lettres
sylvie.cassayre@orange.fr 
Référence
RA017-19
Fenêtres
Journées d’Automne 2021
Catégories
art-thérapie, psychologie, cinéma, musique
Noms propres
Duchamp M., Hergé, Caravage M., Sadoul N.
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