L’errance comme vagabondage, égarement ou encore instabilité peut tenir une fonction essentielle dans l’existence en ce qu’elle permet la rencontre. Le psychologue erre dans les couloirs de l’institution à la recherche de son patient, le photographe erre dans les rues à la recherche de l’image, l’écrivain à la recherche du temps perdu ou retrouvé… Autant de cheminements qui se croisent dans un imbroglio complexe de hasards, d’échappées, d’imprévus. L’errance comme voyage sans destination, rêverie imaginaire, nomadisme est aussi l’essence même de la solitude de l’humain dans un vécu intime, secret, indicible. Ainsi, le photographe ne développe pas ses tirages, l’écrivain s’endort sans avoir été lu, le psychologue pense sans être entendu. À la croisée de ces cheminements individuels se trouve la rencontre, point d’intersection entre soi et les autres d’où émergent le contact, la parole, la création. À partir de situations cliniques croisées avec l’étude de la vie et de l’oeuvre de Vivian Maier, bonne d’enfant et photographe de rue clandestine, notre exposé tentera d’analyser la manière dont le psychologue et l’artiste peuvent se rejoindre dans leurs errances respectives.
Auteur |
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Laetitia Demolliens psychologue clinicienne, docteure en psychologie clinique et psychopathologie lay_ti@hotmail.com |
Référence |
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RA016-06 Errances Journées de Printemps 2021 |
Catégories |
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art-thérapie, psychologie, cinéma, musique |
Noms propres |
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Duchamp M., Hergé, Caravage M., Sadoul N. |
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