De la fenêtre-grille au vitrail de la liberté

Les ateliers hebdomadaires en foyer de vie durant le confinement ont permis l’aboutissement d’une création multimédia, Le vitrail de la liberté, mêlant questionnements, craintes et angoisses, mais aussi attentes et espoirs des résidents. On y retrouve leurs dessins, leurs voix, leurs chants. Je voudrais montrer comment le choix des fenêtres proposées a évolué au fil des semaines, permettant à chacun de dominer son angoisse et sa colère, aggravées par les pathologies personnelles.

Trois étapes se dégagent :

Fenêtre-confins — limite du corps : les confins résonnent directement avec le mot confinement où une limite s’installe. Que ce soit au travers d’un télescope ou d’un microscope, ces fenêtres permettent d’oublier la dimension corporelle.

Fenêtre-grille — la rêverie : les limites de la chambre du résident, isolé en quarantaine, ont pu être dédramatisées par l’introduction possible du rêve et de l’imaginaire dans l’espace clos.

Fenêtre-Vitrail — ouverture créative : avec la Fenêtre-vitrail, la lumière s’est faite réelle présence et transparence colorée.

Une sensation de joie était palpable. J’ai filmé cette action, car l’acte lui-même faisait partie pour chacun d’eux d’une transformation mentale qui s’était installée au cours des ateliers.