L’enfant qui a la tête en l’air

L’enfant qui a la tête en l’air, si on se détourne, il s’envole. Il faudrait une main de fer pour le retenir à l’école. L’enfant qui a la tête en l’air ne le quittez jamais des yeux : car dès qu’il n’a plus rien à faire, il caracole dans les cieux…on le croit là, il est ici, n’apparaît que pour disparaître. Comme on a des presse-papiers, il nous faudrait un presse-enfant, pour retenir par les deux pieds, l’enfant si léger que volant. Claude Roy Des tribulations et vicissitudes dans la famille à l’errance chez l’enfant pris en charge par l’aide sociale. Nous mettrons l’accent sur deux volets prioritaires chez ces enfants : 1) Reconnaître le fantasme de l’errance comme suppléance au maintien du désir et lutte contre la pulsion de mort 2) Permettre, à ces exilés candidats à l’asile, de passer d’une enclave ou d’un mi-chemin vers nulle part à un pro-jet inscrit dans un autre lieu, celui de la parole, pour qu’ex-siste une image fantasmatique Autre qui pourra l’aider à trouver son chemin. L’ouverture d’un espace de fantaisie, le dessin comme l’autre scène, permet à l’enfant d’inscrire d’autres identifications possibles. Ces images lorsqu’elles passent par le symbolique, à travers la parole et le transfert, peuvent restituer la continuité, la possibilité offerte d’une identification symbolique déterminant un autre statut « orthopédique » de l’image. À travers des dessins, pérégrination (voyage dans un pays éloigné) au cours d’une psychanalyse, chez un garçon de six ans et demi.

Auteur
Madeleine Gueydan
docteure en psychopathologie, maitre de conférences honoraire de l’université de Montpellier et de Nîmes, psychanalyste madgueydan@gmail.com
Référence
RA016-10
Errances
Journées de Printemps 2021
Catégories
art-thérapie, psychologie, cinéma, musique
Noms propres
Duchamp M., Hergé, Caravage M., Sadoul N.
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