La lumière au travers de la fenêtre donne à notre corps l’instant de l’existence, je suis dans ce moment étrange de l’interpellation du monde extérieur. Ceci fait instant et acte de réalité du monde, du soleil, du temps infini et de l’intime.
Une sorte d’amour courtois. Comme si l’altier du soleil et de la nature, leur persévérance dans ce qui est de tout temps, s’énonçait dans un acte de don ou de transfert. La fenêtre s’invite au lieu où la nature et sa lumière viennent toucher notre peau, viennent interpeller notre corps et notre âme dans une demande attentive. Une étendue s’invite à travers la fenêtre où notre être perçoit comme une note de musique ancestrale, une nouvelle du temps présent.
Marcel Proust, le grand hôtel de Balbec, le souffle de la couleur de la mer et du ciel à ses fenêtres ; Pierre Bonnard, ses fenêtres ouvertes.
Ces artistes ont peint presque en écho, cette mise en instant de notre peau, cet événement qui se passe sur la peau des êtres et des chambres.
Fenêtre, en tant que don, mais aussi en tant qu’ordalie, évoquant notre corps, dont on serait toujours humble, mais gagnant.
Auteur |
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Olivier Saint-Pierre professeur de psychologie clinique, CRP-CPO (EA 7273), université de Picardie-Jules-Verne, membre de la SFPE-AT, psychologue clinicienne, art-thérapeute scheme.osp@gmail.com |
Référence |
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RA017-13 Fenêtres Journées d’Automne 2021 |
Catégories |
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art-thérapie, psychologie, cinéma, musique |
Noms propres |
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Duchamp M., Hergé, Caravage M., Sadoul N. |
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