Manuscrit trouvé dans une bouteille

La recherche de l’inattendu ne constitue-t-elle pas une rupture symbolique que tout créateur / artiste / thérapeute peut réaliser dans son œuvre et dans sa vie, pour parvenir à saisir le kaïros — le moment propice — et délibérément surfer sur les vagues métaphoriques de la transformation et de l’humanité en soi ?

Les œuvres sont le miroir de nos doutes, et l’inscription de nos affects en elles rendent perceptible ce saisissement métaphysique dans un bouleversement où se recrée leur dimension sensible.

Mark Rothko : « Je peins de grandes peintures parce que je veux créer un état d’intimité. » Rothko pensait que la peinture ressemblait à un rituel de célébration archaïque, le rôle de l’artiste consistant à interrompre par son œuvre la violence humaine. « En tant qu’êtres vivants créateurs, […] nous n’avons aucune obligation particulière d’accomplir la logique de l’histoire […]. Nous devons suivre la logique de l’art ; et si l’histoire ne l’anticipe pas, c’est l’histoire qui doit changer. » La peinture devient « une réponse inattendue et inédite à un besoin éternellement familier ». Les circonstances de la vie m’ont fourni l’occasion, jusqu’à présent et de manière inopinée, de me tenir à l’écart des établissements de soins ; ainsi, je pourrai réaliser un portrait de Mark Rothko, pour légender par la couleur le texte de la communication à Dijon, et peut-être aussi un portrait de Edgar Allan Poe.

Auteur
François Schneider
artiste et thérapeute
9francois.schneider@orange.fr
Référence
RA018-24
L’Inattendu
Journées de Printemps 2022
Catégories
art-thérapie, psychologie, cinéma, musique
Noms propres
Duchamp M., Hergé, Caravage M., Sadoul N.
Lire l’article complet
S’abonner
Se connecter