Face à certaines toiles de Vilhelm Hammershoï, le spectateur, captivé par la beauté de l’œuvre, peut soudain se sentir désarçonné par un détail inattendu qui le plonge dans un sentiment d’inquiétante étrangeté. Ce détail insolite, qui se caractérise notamment par l’absence de quelque chose d’attendu : un pied de chaise, une poignée de porte, un cadre vide, permet « d’ouvrir l’image », selon l’expression de Georges Didi Huberman. L’ouverture de l’image, qui est ici un vide de figure et qui soudain nous regarde, permet à l’absence d’avoir lieu en faisant passer de ce que l’on voit – le visible – à ce que l’on ne voit pas – le visuel –, et de pénétrer ainsi l’énigme qui est au cœur de cette œuvre, de la déchiffrer, peut-être, sans prétendre la résoudre.
Auteur |
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Suzanne Ferrières-Pestureau psychanalyste, membre de l’Association française de recherche sur les processus de création – Pandora sufer@club-internet.fr |
Référence |
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RA018-07 L’Inattendu Journées de Printemps 2022 |
Catégories |
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art-thérapie, psychologie, cinéma, musique |
Noms propres |
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Duchamp M., Hergé, Caravage M., Sadoul N. |
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